Greffe de cornée

Correction des altérations de la cornée (opacités, déformation ou œdème)

La cornée, comme un verre de montre, est le hublot de l’œil qui permet le passage de la lumière.
La cornée peut être altérée par des opacités, une déformation ou par un œdème diffus ou localisé.

1Anomalies de la cornée

Les greffes de la cornée permettent de traiter chirurgicalement toutes les pathologies cornéennes qui retentissent de manière importante sur sa transparence et la fonction visuelle (voir fiche SFO n°7).

Toute pathologie au niveau des couches antérieures de la cornée créera une opacité plus ou moins dense, tandis qu’une maladie de l’endothélium aura pour conséquence la survenue d’un œdème cornéen diffus ou localisé.

2Technique

L’intervention consiste, en s’aidant de techniques modernes de microchirurgie oculaire, à retirer la cornée opaque ou œdémateuse, soit en totalité dans le cas d’une greffe transfixiante, soit actuellement partiellement dans le cas d’une greffe lamellaire en permettant la préservation de la plus grande partie de la cornée du patient (DALK = greffe antérieure dans le traitement du kératocône ou d’opacité cornéenne antérieure profonde et DSAEK = greffe postérieure ultra-fine d’endothélium) et à la remplacer par une cornée humaine provenant d’une banque des yeux (le Dr Gilles Lesieur est inscrit à l’agence de la biomédecine depuis 2000).

Tout candidat à une greffe de cornée est placé au préalable sur une liste d’attente nationale auprès de l’Établissement Français des Greffes. La pénurie en tissus cornéens est un problème réglé à ce jour et il est ainsi possible de disposer d’un greffon en 2 à 3 mois. Tout greffon est au préalable testé par la banque des yeux afin de vérifier qu’il est suffisamment riche en cellules et qu’il n’est pas porteur d’une maladie transmissible connue à ce jour; Les greffes de cornée synthétiques sont une alternative encore purement expérimentale.

3Comment se pratique l’intervention ?

L’intervention se déroule sous anesthésie locale, par anesthésie locale ou générale et sa durée moyenne est d’environ 30 à 45 minutes. Elle peut être le cas échéant associé à la chirurgie d’une cataracte particulièrement gênante, à la chirurgie d’un glaucome non équilibré sur le plan médicamenteux, ou à un changement d’implant. Une coque protectrice sera placée sur l’oeil opéré et sera, le cas échéant, remplacée par une paire de lunettes dont le rôle est de protéger l’œil opéré d’un éventuel choc.

Cette intervention sera réalisée dans le cadre de la chirurgie ambulatoire, avec un séjour en clinique de quelques heures. Dans d’autres cas exceptionnels, une hospitalisation pourra s’avérer utile ou nécessaire.

4Après l’intervention

Les suites opératoires sont en général indolores, hormis la sensation passagère d’un corps étranger. La récupération visuelle est progressive avec une prescription de lunettes au 3ème mois pour les greffes lamellaires les plus pratiquées actuellement. Les soins locaux durent plusieurs mois (6 mois pour les lamellaires et 12 mois pour les transfixiantes) et consistent en l’instillation de collyres.

5Quels sont les risques ?

Il n’y a pas de chirurgie sans risque mais les complications comme l’infection restent exceptionnelles et la très grande majorité des opérés ont une récupération visuelle très satisfaisante.

Sachez toutefois qu’en cas d’urgence ou d’inquiétude de votre part, dans les jours immédiats qui suivent la chirurgie, vous garderez la possibilité de joindre le Centre IRIDIS ou le Dr Lesieur, nuit et jour. Il faudra surtout dans les suites opératoires, même à très long terme, se préoccuper d’un éventuel rejet de greffe qui se manifeste par une baisse d’acuité visuelle et qui doit être traité en urgence de façon intensive.

D’autres greffes peuvent être réalisées pour des pathologies particulières (voir fiche SFO n°7b et voir fiche SFO n°7c).

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